Une passion de toujours

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À l’âge où certains apprennent à jouer d’un instrument, j’ai demandé à faire de la poterie.

J’avais treize ans. J’ai commencé à apprivoiser la terre avec la technique du colombin et de la plaque puis j’ai suivi un cours particulier avec un enseignant des « Trois Soleils », à Lyon pour apprendre à tourner.

À dix-sept ans, avec mon argent de poche, au lieu de m’offrir des chaussures ou des disques, je m’achète un tour à pied. Mon père m’installe un four au fond du jardin, à la campagne, où je fais mes premières cuissons au bois, des poteries flammées que je vends sur le marché de la création à Lyon.

Des rencontres

Avec mes professeurs et les élèves à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg en section « plasticien surface ». Je travaille sur les couleurs, je découvre les techniques d’expression, en dessin, peinture, collage et en photographie.

Puis dessinatrice textile, je côtoie le monde de la mode et de la décoration et propose mes créations en jouant avec les couleurs et les matières.

Avec des potiers :
Yves Gaget, mon ancien voisin, potier en Isère dont j’admirais les lignes des vases et saladiers en terre vernissée.
Brigitte Moron, qui m’a fait découvrir le raku, en Ardèche.
• Le tour ne s’oublie pas mais pour retrouver les bons gestes Guy Elliche et Christian Boaretto, enseignants à la Cour Roland, m’ont bien aidée.
Rizü Takahashi, céramiste japonais me pousse vers de nouveaux gestes, de nouvelles formes. Il m’offre un autre regard sur le travail de la terre et sa transformation en céramique quand elle est cuite dans un four Anagama.
Grégoire Scalabre, «le premier cercle » en transmettant par le dessin son approche esthétique des formes tournées.

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Des sources d'inspiration...

Avec le monde du bonsaï, l’esthétisme, les arbres mis en valeur dans leurs pots. Un regard sur les formes, les vides et les pleins.
Un voyage au Japon, découverte de l’Asie, des pépinières de bonsaïs, des rizières, de l’ikebana, les jardins de mousses, m’a beaucoup influencée.
La simplicité, l’humilité, la beauté des choses imparfaites et simples, modestes, la marque du temps, l’esprit « wabi sabi ».
Avec la nature, ses couleurs évoluant selon les saisons, la mer, les roches, les volcans, les arbres….

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... Pour mes créations

Depuis 2012, je réalise des pièces uniques dans mon atelier à Viroflay. Je cherche des formes simples, épurées, où la couleur s’exprime : Contenants à utiliser au quotidien (tasses, plats, bols…) ou pots à bonsaïs et vases pour l’Ikebana.
Chaque création a sa singularité, son caractère : Des formes d’œuf, coquille, d’écorce qui nous transportent vers la nature, dans un univers souvent végétal.
Mon travail a toujours été basé sur le jeu des couleurs, j’associe les couleurs d’émaux composés et sélectionnés à l’atelier pour donner un esprit à mes différentes familles d’objets. J’aime quand le regard se perd dans le paysage des émaux.
J’utilise plusieurs grès, blancs ou noirs, mais aussi de la porcelaine. Je réalise des pots à bonsaï, des pots pour les plantes d’accompagnement (shitakusa, kusamono). Je crée sur commande des pots adaptés aux différents bonsaïs. Je fabrique mes pièces au tour, à l’estampage et à la plaque. Mon four est électrique, je fais la première cuisson « le dégourdi » à 980°C, puis la seconde avec les émaux à 1250°C environ.
J’aime le contact avec la terre, le jeu des formes et celui des couleurs avec les émaux ou la couleur de la terre brute. Mes émaux ont souvent des effets aléatoires, je cherche à maitriser le hasard.
J’aime partager le fruit de mon travail avec les autres, savoir qu’ils utilisent un de mes bol, une assiette, un vase, me dire que j’apporte un peu de rêve dans leur quotidien.
Je souhaite que mes céramiques rendent la vie de tous les jours plus belle. Dans chacune d’elles, les formes et les couleurs sont uniques, faites à la main et les petites imperfections donnent un supplément d'âme.